Des erreurs et de la Vérité, ou les Hommes Rappelés au Principe Universel de la Science ; Ouvrage dans lequel, en faisant remarquer aux Observateurs l’incertitude de leurs Recherches, et leurs Méprises continuelles, on leur indique la route qu’ils auraient dû suivre, pour acquérir l’évidente Physique sur l’origine du bien et du mal, sur l’Homme, sur la Nature matérielle, la Nature immatérielle, et la Nature sacrée, sur la base des Gouvernements politiques, sur l’Autorité des Souverains, sur la Justice Civile et Criminelle, sur les Sciences, les Langues et les Arts. Par un Ph….. Inc…. (Philosophe Inconnu).

A Edimbourg (Lyon), sans nom, 1775 ; in-8 ; plein veau fauve marbré, dos à nerfs décoré et doré, pièce de titre verte (reliure ancienne) ; [4], VIII, 546 pp.

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EDITION ORIGINALE (Weller, II-197 le donne imprimé à Lyon ; B.M. de Lyon ; Catalogue des ouvrages maçonniques, 209 ; Caillet, 9769 ; Stanislas de Guaita, 930 ; Dorbon, 4305 ; Fesch, 1263-1264). "C'est à Lyon que j'ai écrit ce livre, dit Saint-Martin lui-même dans les Œuvres posthumes. Je l'ai écrit par desœuvrement et par colère contre les philosophes. Je fus indigné de lire dans Boulanger que les religions n'avaient pris naissance que dans la frayeur occasionnée par les catastrophes de la Nature. Je composai cet ouvrage vers l'année 1774, en quatre mois de temps et auprès du feu de la cuisine, n'ayant pas de chambre où je puisse me chauffer". "Saint-Martin réfute le Matérialisme par la théorie gnostique de l'émanation ou des agents spirituels émanés du Verbe. Cet ouvrage ne fut pas seulement révéré en France, comme un évangile par des Frères isolés, mais en Allemagne, on le considéra comme une mine de vraie science d'illuminisme maç.: et on le recommanda particulièrement aux Frères chev.: Initiés de l'Asie. Barruel, dans ses Mémoires, accuse Saint-Martin de vouloir renverser tous les gouvernements avec son livre des Erreurs" (Fesch). Au sujet de Saint-Martin, lire la longue notice que lui consacre Daniel Ligou dans son Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie et les travaux de Papus. Né à Amboise (1743-1803), Louis-Claude de Saint-Martin, dit le Philosophe Inconnu, entre dans l'armée après avoir achevé ses études de droit ; nommé au régiment de Foix, alors en garnison à Bordeaux, il y fit la connaissance de Martinez de Pasqualis (ou Pasqually) en 1765, qui l'initie aux mystères de la secte des Illuminés. Après avoir suivi Martinez quelques années, il rompt en 1771 et crée sa propre école. Il se rend à Paris et surtout à Lyon en 1774, où il connut le Comte d'Hauterive et pénétra dans les loges maçonniques ; c'est lors de son séjour à Lyon qu'il rédigea son premier et plus important ouvrage mystique. Il se mit alors à voyager et à diffuser ses idées dans des cercles plutôt aristocratiques et eut pour relations Mmes les Marquises de Lusignan, de Chabanis, de Lacroix, Mme de Noailles, femme du Maréchal, le Prince de Galitzin, avec lequel il passa plusieurs mois à Rome. En 1788, il séjourna à Strasbourg, où Mme Boeklin l'initia à l'œuvre de Jacob Boehme dont Saint-Martin traduisit plusieurs œuvres. Pendant la Révolution, il sera protégé par ses amis francs-maçons élus à la Convention Nationale ou disposant de postes de responsabilités. Petite restauration aux deux coiffes, aux mors et aux coins, assez discrète ; auréole en fond de gorge puis plus large et en pied.