La Connaissance du soir.
Paris, Les Editions du Raisin (Imprimerie Nationale), 1945 ; in-4°, broché de 32 feuillets non chiffrés et couverture de papier rempliée, gris-bleuté constellé de fils apparents, entièrement orné de motifs végétaux et d’oiseaux fantastiques argentés, dos muet, étui cartonné recouvert du même papier.
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Edition originale, envoi autographe signé “Carcassonne, 15 juin 1945 / a Madame Gaston Massat, en toute amitié, / a Gaston Massat / avec mon affection fraternelle / ces vers qui vivront dans / l’ombre, / en attendant les siens. / Joe Bousquet”. Exemplaire N°52 des 150 sur pur fil du Marais à la forme, suivis de 50 exemplaires sur simple papier blanc d’Alfa numérotés en chiffres romains. “Son unique livre de poèmes, s’appellera « La Connaissance du soir », le titre est emprunté à Saint Bonaventure qui distingue la connaissance du matin qui pense Dieu, la connaissance du midi, privilège des élus qui le contemplent dans sa gloire, et “la cognitio vespertina” qui le découvre dans ses oeuvres, ce qui peut s’entendre selon l’orthodoxie et au bénéfice de l’édification ou dans un amour un peu hérétique du monde manifesté. Voilà pour les signes” (Gaston Massat : Joë Bousquet par Suzanne André, Hubert Juin et Gaston Massat. Seghers : Poètes d’aujourd’hui N°62, 1972 p.64-65). Né et mort à Saint Girons dans l’Ariège, libraire dans sa ville, comme son père, Gaston Massat a été poète, romancier, surréaliste et très jeune, s’est lié d’amitié avec le peintre René Morère, Jean Marcenac, Bonnafé, Joël Bousquet, etc. Dès la première heure, il devient résistant, tout comme la plupart de ses amis, puis entre au Parti Communiste qu’il ne quittera plus. Après la guerre, il va contribuer avec Paul Eluard, Eugène Guillevic, Claude Roy, Tristan Tzara, Pierre Gamarra, etc mais aussi il fut proche de peintres comme Dufy et Derain. Petites rousseurs éparses, précieux exemplaire.
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