Némésis, satire hebdomadaire par Barthélémy.
Paris, 1831-1832, imprimerie de David. Collection complète, reliée en un volume in-4° (28 x 22 cm), demi-veau glacé bordeaux, larges faux nerfs décoratifs dorés, titre doré (reliure de l’époque) ; [4] faux-titre et titre, 8 (Prospectus-Spécimen), 420 pp. (soit 52 livraisons) ; texte dans un double encadrement ; plus le Supplément de 8 pp. au numéro 16 “L’Insurrection”, poésie dédiée aux parisiens par Barthélémy et Méry, publié 3 jours après les Trois Jours de la Révolution qui amena Louis-Philippe roi des Français. La 31e livraison, consacrée à Chateaubriand, comporte 12 pp. au lieu de 8 soit 440 pp. au total.
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Edition originale de ce très célèbre hebdomadaire satirique qui faisait, chaque dimanche, les délices de ses lecteurs-souscripteurs et qui a été réédité jusqu’en 1870. Notre exemplaire comprend le faux-titre et le titre à l’adresse de Perrotin 1832, qui ont été livrés à la fin ; nous avons le rarissime Prospectus-Spécimen de 8 pp., pour le dimanche 27 mars 1831, qui “annonce carrément la couleur” :“Ils me sont tous connus : dans mon crible de fer Nul ne fera défaut, qu’il soit député, pair, Ministre, magistrat, sous le froc ou l’hermine Ils passeront tordus à la même étamine.”Quinze jours plus tard, le dimanche 10 avril 1831 paraissait le N°1 avec en tête, un bois gravé de Porret qui représente Némésis, la déesse de la juste colère, chevauchant son griffon, armée d’une torche et d’un fouet de serpents, dans une sorte de chevauché fantastique elle se dirige vers le temple de l’Assemblée Nationale pour y “distribuer ce qui est dû” ; d’ailleurs, ce premier numéro porte en sous-titre “Le Ministère”. Dès le premier numéro, Barthélémy fut soumis à des attaques, procès, amendes, poursuites de toutes sortes, qui ne cessèrent qu’avec la fin de la publication, au bout d’un an, objectif que s’était fixé le poète. Exemplaire envoyé par Barthélémy lui-même à un destinataire resté inconnu qui a inscrit sur la page de garde : “quand l’auteur partit pour Paris en 1824, je lui prêtes une somme de trois mille francs sans intérêt et à prendre sur une somme de cinq mille francs payable après le décès de sa mère qui arriva en 1840, 16 ans après. Il envoya cet exemplaire à monsieur Théophile Martin chez qui s’était passé l’acte, pour me le remettre. 17 avril 1832.” Théophile Martin fut bien notaire à Marseille à cette époque-là. Il s’agit donc de l’exemplaire de la personne qui permit à Méry de monter à Paris en 1824. Bel exemplaire, absolument complet, avec juste quelques rousseurs très claires par endroit.
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