Pastels. Dix portraits de femmes. Nouvelle édition revue et corrigée par l’auteur. Illustrations de Robaudi et Giraldon.
Paris, L. Conquet, 1895 ; grand in-8, maroquin havane janséniste, doublé d’une large bordure identique ornée de filet à froid, encadrant, sur fond de maroquin ivoire, formant cuvette, une grande composition mosaïquée en relief représentant, sur la première doublure une branche avec feuilles et baies, en plusieurs tons de maroquin vert, brun, roux ; rappel de ce décor sur la deuxième doublure, des feuilles et baies sont tombées (allusion mélancolique à la fuite du temps, qui flétrit la beauté féminine et au “Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” de Ronsard) ; double filet doré sur les coupes, tranches dorées et gouttière, couverture et dos illustrés en couleurs par Giraldon conservés, étui bordé (Noulhac ; la composition de la première doublure est signée Saint-André), 45 aquarelles au total, dont 11 de Robaudi (sur les faux-titres) reproduites en creux sur cuivre par Chauvet et Hellé, imprimées en couleurs à la poupée par Wittmann et retouchées par l’artiste lui-même ; 35 de Giraldon y compris celles de la couverture, reproduites en relief par Ducourtioux et Huilard et imprimées en chromotypographie par Chamerot et Renouard.
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Tirage unique de luxe à 200 exemplaires sur Japon impérial (Carteret-Livres illustrés modernes IV-79) ; exemplaire enrichi d’une superbe aquarelle originale à pleine page, finement exécutée, signée de Robaudi (portrait d’élégante dans un environnement floral). Les contreplats finement mosaïqués par Ambroise Saint-André de Lignereux ont été exécutés avec une technique novatrice et audacieuse pour l’époque ; né en 1861, sculpteur, il fut aussi un décorateur-relieur spécialiste du travail du cuir, domaine dans lequel il essaya de renouveler les techniques artistiques ; ses reliures ou celles auxquelles il a participé sont fort rares (on connaît sa curieuse reliure sur “La Sagesse et la destinée” de Maeterlinck ; une reliure sur les “Poèmes barbares” de Leconte de Lisle présentée au Salon des Arts précieux et au Salon de la société des artistes français en 1910 et acquis par le Collège de France). Quelques petites piqûres sur le maroquin ivoire de la seconde doublure, sinon joli livre fin de siècle très délicatement illustré et en très bel état.
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