XII Elégies. Lithographies par Charles Guérin.
Lyon, Le Cercle Lyonnais du Livre, 1925 ; grand in-4 ; plein maroquin réglisse, premier plat entièrement décoré de toute une gamme de filets dorés et argentés, très larges sur les bords extérieurs et décroissant en allant vers le centre, de longueurs différentes et décalés jusqu'à former une sorte de grille en perspective de biais au centre de la reliure et grand titre aux lettres en maroquin vert-émeraude mosaïquées sur toute la largeur, titre doré au dos, plats entièrement doublés de maroquin vert-émeraude, charnières intérieures, gardes de soie-moire vert pistache et papier marbré vert-gazon et or, toutes tranches dorées sur feuilles ébarbées, tranchefile de couleurs verte et noire alternées, ouvrage entièrement monté sur onglets, couverture et dos conservés, étui bordé (Marot-Rodde) ; (98) pp. non chiffrées dont les 12 lithographies hors-texte de Charles Guérin et 1 f. de justification de tirage en fin d'ouvrage.
5 500.00€
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De la collection Jacques André. Ouvrage tiré à 127 exemplaires sur vélin fort à la cuve, teinté, dont seuls 20 ont été mis dans le commerce, imprimé à Lyon, par Marius Audin, les lithographies ont été tirées par Landel de la Maison Duchatel.Né à Sens (1875 - 1939), élève de Gustave Moreau, Charles Guérin, qui fut un fervent admirateur de Cézanne, montra très jeune beaucoup de hardiesse bien avant le fauvisme, mais il ne suivit pas ses camarades dans cette aventure, ni dans celle du cubisme. Qualifié de peintre littéraire, il accepta cette réputation et ses oeuvres sont une sorte de savoureux mélange de réalisme et de romantisme, style qui se marie fort bien à la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, dont il a également illustré "La jeunesse de Marceline ou l'atelier d'un peintre" ; il a aussi illustré "Daphnis et Chloé", "Manon Lescaut", "Fortunio" de T. Gautier, Verlaine, Colette, etc.Formée sous la direction de M. Chanat, professeur à l'École Estienne et de Petrus Ruban, Mme Marot-Rodde obtint en 1925 la médaille d'argent lors de l'Exposition des Arts Décoratifs. Elle travaillait avec sa fille, Mlle Marot-Rodde, qui, avec infiniment de goût et des idées très neuves, s'occupait de la partie décorative des reliures exécutées par sa mère. Cette collaboration donna des reliures très originales, sans confusion possible avec d'autres, et qui s'imposent à l'attention ; ces reliures sont en général associées à l'esprit du livre, au caractère de l'auteur ou aux affinités de l'illustrateur ; les titres occupent souvent une place importante dans l'ensemble et s'amalgament heureusement avec le reste de la composition, les cuirs employés révèlent un art délicat des nuances et une sobre vigueur dans le coloris, le corps d'ouvrage, toujours d'une technique sévère et d'une exécution parfaite, est couvert et fini d'une manière impeccable (source : E. de Crauzat).Exemplaire en parfait état.
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