Ourika. Deuxième édition.
Paris, Ladvocat, 25 mars 1824 (Imprimerie de J. Pinard) ; in-12 ; demi-chagrin bleu-marine, dos à nerfs orné de roulettes décoratives de style romantique, fleurons à froid, filet doré sur les plats, plats de couverture marron illustrés conservés, non rogné (reliure fin XIXe-début XXe) ; 172 pp. y compris le faux-titre et le titre ; au verso du faux-titre on lit "Publié au profit d'un établissement de charité".
1 200.00€ Le prix initial était : 1 200.00€.720.00€Le prix actuel est : 720.00€.
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(Vicaire, III-535). L'édition originale, imprimée juste avant celle-ci au début de 1824, ne fut tirée qu'à 25 exemplaires hors-commerce. Celle-ci est la première édition publique, rare aussi, du tout premier roman d'amour d'une jeune Sénégalaise noire, sauvée de l'esclavage et emmenée en France, qui aime secrètement un homme blanc ; Ourika avait passé son enfance dans une bonne famille, aimée, entourée, éduquée dans tous les domaines, elle avait reçu l'éducation d'une jeune fille de bonne famile. Avec l'adolescence, la dure réalité sociale et la barrière raciale s'imposèrent. Qui voudrait épouser une Négresse ? Quel avenir humain pouvait-elle espérer ? Amoureuse en secret, mais également désespérée de son état, elle avait décidé de se laisser mourir; l'issue, ou plutôt le refuge, elle le trouva en prenant le voile. Ce roman court mais très intense est la première tentative littéraire de pénétrer l'âme africaine, d'essayer de comprendre la psychologie d'un être totalement aimé et respecté par son entourage et pourtant seul à porter le lourd fardeau de la différence, différence qui l'exclut de fait de la vie de toute une société, malgré les idées de la Révolution française, idées qu'elle juge vaines face à la réalité des hommes et de la vie. Souvent, Ourika se demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'on la laisse en Afrique ou en esclavage ; le problème du métissage est aussi courageusement évoqué, mais bien vite écarté.Née à Brest (1777 - 1828), Claire de Kersaint voit son père, amiral, guillotiné le 5 décembre 1793. Emigrée aux Antilles avec sa mère, elles reviendront ensuite en Suisse et à Londres où Claire épouse Amédée Bretagne-Molo Durfort de Duras en 1797. Rentrée en France en 1801, elle fera la connaissance de Chateaubriand et ouvrira un salon aux Tuileries, fréquenté par Humbold, Cuvier, Talleyrand, Madame de Staël, Balzac, Lamartine, Delphine Gay, Juliette Récamier, etc. Petite auréole claire dans l'angle supérieur et petites rousseurs éparses, sinon exceptionnel exemplaire avec sa couverture d'origine, qui porte la date du "25 mars 1824", date non reprise au titre, qui est la marque d'authentification de cette première édition publique, non rognée, tel que parue, avec une reliure sur brochage.
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