Prise de possession de la chapelle Notre-Dame fondée au grand autel de l’église paroissiale de Saint-Jorioz (sancti jorii) par messire Dominique Ducrest, prêtre, de l’autorité de François de Sales, évèque de Genève, 1618.
1 feuille de papier, 51,5x36 cm. (Restauration 2023).
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Il s'agit d'un acte authentique de l'officialité de Genève dont la structure du texte est la suivante :- Nomination de Dominique Ducrest, prêtre, à la chapelle Notre-Dame fondée au grand autel de l'église paroissiale de Saint Jorioz (sancti Jorii) suite au décès du chapelain Maxime Granier, par François de Sales, évêque de Genève (franc[iscus] ep[iscopus] gebennensis), 22 [mai] 1618. Signature autographe de François de Sales, évêque de Genève et cachet sec.- Profession de foi de Dominique Ducrest. Le texte commence par la formule "Ego Dominicus Ducrest firma fide credo et profiteor omnia et singula quae continentur in symbolo fidei quo sancta romana ecclesia utitur videlicet..." ; s'ensuit le Credo.- Prise de possession de la chapelle par Dominique Ducrest, 24 mai 1618.Le texte est authentifié par la signature autographe de François de Sales (franc[iscus] ep[iscopus] gebennensis) et par le sceau sec de l'officialité de Genève. L'officialité est un tribunal dont le juge suprême est l'évèque et qui a pour rôle de trancher les différends d'ordre religieux entre les paroissiens et d'instruire les affaires du clergé séculier. Le sceau de l'officialité de Genève a été apposé en regard de la signature. Il est assez peu lisible, mais on distingue deux colonnes surmontées d'un fronton triangulaire entourant saint Pierre portant le livre et la clé. Aux pieds de l'apôtre on devrait voir un écusson portant deux clés en sautoir qui sont les armes de l'évêché de Genève.Notice sur Notre-Dame de Saint-Jorioz (1) :Il semble que la chapelle de Notre-Dame la vieille, établie dans le hameau appelé Chez Tavan, ait été le premier temple chrétien de la contrée. Vint ensuite l'époque, aux environs de 1040, où le prieuré de Saint-Jore fut fondé sur la rive marécageuse du lac, à un kilomètre en aval. Son église devient à la fois priorale et paroissiale, partagée en deux parts par une grille. Le prieuré connut une grande fortune aux XIIe et XIIIe siècles, notamment grâce aux dons des seigneurs de Duin et des nobles du Cengle qui possédaient le château de Villard-Chabod. Puis son union avec le monastère de Talloires inaugura l'ère de la décadence et de la ruine. Dès 1397, le cardinal de Brogny possédait simultanément plus de quarante évêchés et abbayes. Il décida d'unir canoniquement les deux prieurés riverains dont il était abbé commendataire. Le 30 mai 1412, le prieuré de Saint-Jorioz perdit par cette fusion, sa vie propre et son autonomie cinq à six fois séculaire. Les religieux acceptèrent difficilement cette soumission. Des tiraillements incessants, une lutte continuelle, une animosité indélébile engendrèrent procès et décadence jusqu'à ce qu'une convention, signée le 25 novembre 1766 entre le curé de Saint-Jorioz et l'abbé commendataire de Talloires, mette fin à cette situation lamentable. Il fut décidé que les religieux se retireraient définitivement à Talloires, tandis que le curé succéderait à leurs droits et à leurs charges. Le château de Villard-Chabod appartint à la famille du Cengle jusqu'en 1339, date à laquelle il fut vendu pour 1 400 livres de deniers genevois à Daniel et Aymonet Asinari, d'Asti, en Piémont. Au commencement du XIVe siècle, en effet, les nombreux membres de cette famille de riches banquiers acquirent des châteaux, des terres dans les campagnes et des emplacements dans les villes, comme celui de l'actuel Hôtel de ville d'Annecy. Ils étaient alors surnommés "les Lombards", davantage en référence à leur profession qu'à leur nationalité. En 1454, le domaine entra dans la puissante famille des nobles de Beaufort et ce fut Claude qui fut désigné pour en devenir le seigneur. Alors que le château de Noiret revêtait encore sa physionomie de maison forte, la seigneurie appartenait à François-Nicolas de Mompiton, dont le caractère vindicatif et fanfaron terrorisait la rive gauche du lac. Le 30 juillet 1708, Joseph Durand, chapelain de Notre-Dame dans l'église de Saint-Jorioz, qui avait connu de légers démêlés avec lui, fut tué d'un coup de fusil par un de ses affidés, au sortir de la messe paroissiale. L'église paroissiale a été détruite en 1885 et reconstruite.(1) Extrait de la réédition du livre intitulé "Monographie de la paroisse de Saint-Jorioz sur les bords du lac d'Annecy", extraite du n°16 de "Mémoires et documents" publiés par l'Académie paru en 1893. Ref. 1870-3399.
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