- Ais : planchettes de bois, quelquefois biseautées, constituant les plats des reliures très anciennes, recouvertes de cuir, de vélin (parchemin), ou de tissu.
- Alsatica : ouvrages et documents de toute nature qui ont un rapport avec l’Alsace, d’auteurs alsaciens, ou édités et imprimés en Alsace.
- Anonyme : ouvrage dont l’auteur n’apparait pas dans l’ouvrage ou dont l’auteur n’a pas été identifié.
- Aquatinte : procédé qui permet de donner à une gravure l’aspect d’un fond grené, grâce au travail d’un bain d’eau-forte.
- Basane : peau de mouton dont la surface est assez fragile, utilisée pour des reliures courantes ; elle peut être teintée dans de nombreuses couleurs.
- Bibliophile : amoureux des livres, du contenu et du contenant, c’est à dire des belles éditions et/ou des belles reliures.
- Box : peau de veau tannée au chrome, dont la surface est lisse et souple, plutôt utilisée pour les reliures de luxe ou les mosaïques.
- Broché : volume dont les cahiers sont simplement réunis soit avec une ficelle ou cousus, avec ou sans couverture.
- Cabochon : gros clou ou objet de métal formant relief, en général quatre ou cinq sur chaque plat, pour empêcher les frottements.
- Cahier : feuille imprimée ou blanche, pliée (en 2, 4, 8 …) au format voulu et comportant obligatoirement un nombre pair de feuillets et de pages.
- Camaïeu : en gravure, technique qui utilise une demie teinte en fond, créant ainsi un effet de relief pour la gravure elle-même.
- Canard : simple feuille (ou quelquefois deux ou trois), imprimée et pliée, d’information au caractère éphémère ou de propagande. Apparu au XVIe siècle, le canard est considéré comme l’ancêtre du journal.
- Caractères de civilité : caractères d’imprimerie imitant l’écriture cursive et souvent utilisé pour imprimer des ouvrages de bonnes manières et de bonne conduite.
- Carton : feuillet d’un ouvrage réimprimée après coup, qui comporte des modifications par rapport au feuillet d’origine, et qui est destiné à remplacer celui-ci ; on parle alors d’un exemplaire cartonné.
- Cartouche : emplacement délimité, décoré ou non, dans lequel figurent le titre, la date, l’auteur d’une carte de géographie, d’un plan d’architecture ou de certaines gravures.
- Cerne : mouillure ou tache de petite taille, claire, de forme arrondie.
- Chagrin : peau de cheval, âne ou mulet, au grain petit et rond assez serré et régulier ; donne des reliures en général solides.
- Charnière : jonction du dos et des plats, qui constitue l’articulation de ceux-ci ; bande de cuir ou de toile collée à l’intérieur, au fond du contreplat, pour consolider la reliure.
- Chasse : partie intérieure de la reliure qui dépasse de l’ouvrage lui-même.
- Chemise : partie d’une reliure ou d’un cartonnage qui protège directement la reliure ou l’ouvrage ; elle est constituée d’un dos et de deux plats, et peut parfois être glissée dans un étui.
- Chromolithographie : image en couleurs reproduite par plusieurs passages sur la pierre lithographique (un par couleur), certaines chromolithographies représentent jusqu’à 20 passages.
- Circa : vers, aux alentours de ; placé devant une date.
- Coiffes : extrémités haute et basse du dos d’un livre relié : coiffe de tête, et coiffe de queue.
- Collation : détail de la numérotation des cahiers qui composent un volume, et dont la vérification permet de s’assurer que l’ouvrage est bien complet et bien conforme à la bibliographie ou aux références trouvées.
- Colophon : en général, dernier paragraphe d’un livre qui donne la date d’impression, le nom de l’imprimeur, le lieu d’impression ou même le chiffre du tirage. Dans l’édition moderne, le colophon a été remplacé par l’achevé d’imprimer.
- Coloris « à la poupée » : technique d’impression de plusieurs couleurs en un seul passage : chaque couleur est déposée sur la partie saillante du cuivre, grâce à un tampon de chiffon ou « poupée » ; il s’agit d’une technique manuelle.
- Compartiment : en reliure, espace entre deux nerfs du dos, avec un décor encadré d’un ou plusieurs filets dorés ou à froid.
- Contrefaçon : édition clandestine d’un ouvrage ou d’un document sans le consentement de l’auteur et de l’éditeur.
- Contreplat : face interne d’un plat de reliure.
- Coquille : faute dans un texte imprimé due soit à l’absence d’une lettre, soit à la substitution d’une lettre par une autre.
- Coupe : épaisseur extérieure de la reliure qui présente une fine surface sur trois côtés, parfois décorée et dorée.
- Court de tête : mention qui indique que l’ouvrage a été trop coupé dans sa partie supérieure, par un relieur maladroit, surtout lorsque l’ouvrage est relié à nouveau.
- Couverture muette : couverture sans aucune impression, avec parfois un titre manuscrit.
- Couverture rempliée : couverture dont les trois côtés ont été repliés vers l’intérieur et offrant des bords arrondis plus élégants et plus solides.
- Cuir de Russie : peau de vachette très mince, avec une sorte de décor quadrillé en losange ; les reliures en cuir de Russie sont fragiles et souvent craquées aux mors.
- Cul-de-lampe : vignette décorative placée en fin de chapitre afin d’occuper l’espace.
- Curiosa : indique une catégorie de livres, en général érotiques, pornographiques ou légers, ou quelquefois simplement curieux.
- Cuvette : empreinte en creux, dans le papier, laissée par la plaque de cuivre gravé lors du tirage d’une gravure.
- Déboité : livre ou cahier qui se détache plus ou moins de la reliure et qu’il faudrait réinsérer.
- Débroché : livre avec une simple couverture souple et dont les cahiers se détachent en raison de la rupture du fil de la couture.
- Décharge : trace d’encre d’un texte ou d’une gravure, ou trace de couleur qui affecte le feuillet vis à vis ,sur lequel l’excès d’encre ou de couleurs vient se fixer ; c’est pour éviter ce transfert que l’on insère, en face des illustrations, des serpentes (feuilles de papier de soie).
- Décor à froid : décoration d’une reliure avec des fers ou une plaque à chaud mais sans or ni couleurs, laissant une empreinte en creux, légèrement brune.
- Décor « à la grotesque » : le même fer est reporté tout le long du dos ou sur un espace important.
- Décor « aux petits fers » : décor composé de petits fers décoratifs juxtaposés qui forment un ensemble : dentelle ou armes héraldiques composées de fers différents.
- Dédicace : a) imprimée, l’ouvrage est dédié à une personnalité ou à un proche. b) Manuscrite, l’exemplaire est dédié à un proche, un ami, un admirateur ou un simple possesseur qui personnalise son ouvrage ; synonyme de « envoi ».
- Dédicataire : personne à qui est adressée la dédicace.
- Défaut : manque ou absence: d’un feuillet, d’une carte ou d’une illustration, d’un volume dans une série, etc.
- Demi-reliure : reliure qui ne couvre que le dos du volume et une partie plus ou moins large des plats ; elle peut être complétée par des coins ou plus rarement par des bandes qui recouvrent le bord extérieur des plats de la reliure.
- Dent de rat : succession de petits triangles dorés utilisés dans un décor grâce à une roulette sur laquelle ils sont gravés.
- Dentelle : décor, doré ou à froid, en général riche, composé de petits fers juxtaposés qui finissent par faire des ensembles plus ou moins larges et qui encadrent les plats d’une pleine reliure ; elle peut aussi être l’empreinte d’une plaque gravée.
- Dentelle intérieure : décor composé d’une ou plusieurs roulettes, dorées ou à froid, qui encadre les contreplats sur les trois bords extérieurs.
- Dos : partie du volume, vue de l’extérieur, où se fait la liaison entre l’ensemble des feuilles et la couverture ; c’est la partie visible du volume lorsqu’il est rangé, debout ou à plat ; c’est en général sur le dos que sont imprimés ou dorés, le nom de l’auteur, le titre, la date, etc. Relié, le dos peut être avec des nerfs ou lisse, arrondi ou carré (ou plat).
- Doublé : feuillet ou planche ou carte que l’on a renforcé en collant une feuille de papier au dos.
- Doublures : en reliure: papier, étoffe ou peau qui vient recouvrir le contreplat.
- E.O. : abréviation de « édition originale »
- Eau-forte : gravure obtenue grâce au procédé suivant: la plaque de cuivre est recouverte d’un vernis protecteur ; l’artiste dessine son sujet à l’aide d’une fine pointe d’acier qui enlève le vernis ; le cuivre est ensuite plongé dans un bain d’acide qui va ronger en creux les parties dessinées ; l’encre viendra remplir ces parties creuses, et lors du tirage à la presse, elle viendra se déposer en léger relief ; sous la pression, le papier va s’écraser et former une cuvette.
- Ébarbée : se dit d’une feuille de papier ou d’une tranche de volume dont on a juste enlevé les bords mal arrêtés, sans les rogner au massicot ; les bords restent encore un peu irréguliers.
- Écoinçon : motif décoratif doré ou à froid situé dans les coins ou dans les angles des plats de la reliure.
- Édition originale : première impression d’une oeuvre, publiée avec le consentement de l’auteur ou de ses ayants droits et mise ou non dans le commerce ou dans le public. Une édition originale peut être numérotée ou non, en tout ou en partie ; elle peut,ou non, être imprimée sur divers papiers, qu’ils soient de qualité ou très ordinaires ; des éditions peuvent être numérotées sans être des éditions originales ; enfin, il est bon de signaler l’abus de ce terme en bibliophilie pour signaler une réédition simplement différente des autres ; et ne pas oublier que pendant plusieurs siècles, les livres n’étaient pas numérotés.
- Édition pirate : synonyme de contrefaçon.
- Édition populaire : publication destinée au plus grand nombre possible, donc bon marché, la plupart du temps sur du mauvais papier et avec des illustrations simplistes ou mal gravées et imprimée à la va-vite, sans soin.
- Édition princeps : première édition d’un texte qui existait avant la création de l’imprimerie.
- Emboîtage : protection d’un ouvrage constituée d’une chemise et d’un étui, ou d’un coffret qui s’ouvre à plat, en général avec un titre au dos ; la plupart du temps en carton, il peut être recouvert de papier, de toile ou de cuir, ou d’un mélange de ces matériaux ; certains emboitages sont décorés d’illustrations ou de compositions originales et deviennent ainsi partie intégrale de l’ouvrage.
- Émission : terme employé pour définir l’ordre chronologique d’une édition originale qui a subi des modifications pendant l’impression ; on emploie alors l’expression exemplaire de première émission (ou deuxième, etc.), les détails permettant d’identifier l’ordre de l’émission étant alors précisés.
- En ff. : abréviation de « en feuilles », livre dont les cahiers sont libres, non cousus, non reliés ni collés, en général destinés à être relié ; les livres en feuilles sont souvent des éditions luxueuses imprimées sur de beaux papiers.
- En-tête : illustration placée en haut de la première page d’un ouvrage ou d’un chapitre ; il représente, en général, une scène, une composition allégorique, un blason, etc. Lorsqu’il est purement décoratif, il est appelé bandeau.
- Encadrement : bordure imprimée, gravée ou peinte, qui va du simple filet au décor le plus riche, et qui borde les quatre côtés d’un texte ou d’une gravure ; en reliure, décor doré ou à froid qui orne les quatre côtés des plats extérieurs ou les trois côtés intérieurs.
- Enfantina : livres ou albums destinés aux enfants.
- Enluminure : décor colorié et quelquefois rehaussé à l’or, d’un manuscrit religieux ou profane ; ce décor peut être situé dans les marges, en tête des feuillets, en cul-de-lampe ou à l’intérieur du texte même, parfois l’enluminure peut comporter des miniatures, véritables petits tableaux.
- Envoi : dédicace autographe de l’auteur, sur un exemplaire d’ouvrage, à un proche, un ami, un admirateur, un journaliste, etc. Il est souvent personnalisé au nom du destinataire.
- Épidermures : fines lamelles ou petits morceaux de la surface du cuir des reliures qui ont été enlevés, soit volontairement, soit accidentellement, ainsi que des éraflures plus ou moins larges, que l’on nomme griffures si elles sont profondes.
- Épreuve : a- Pour un texte : exemplaire tiré par l’imprimeur sur du papier ordinaire, afin que l’auteur, l’éditeur ou le correcteur puisse y apporter des corrections, précisions, ajouts, retranchements, dispositions, etc.
b- Pour une gravure : étape de la gravure qui permet à l’artiste d’avoir une vue de son travail, afin de l’affiner ou à l’imprimeur de vérifier, au moment du tirage, qu’il n’y a pas de zones mal imprimées. - Errata : liste de corrections des erreurs ou fautes d’impression qui se sont glissées dans la composition d’un texte, ou mots que l’auteur désire changer juste après l’impression du texte et qui figure en début ou fin d’ouvrage ou quelquefois sur un feuillet rajouté ou libre ou sur un papillon.
- Estampage : décor d’un ou des plats et quelquefois du dos d’un ouvrage, laissé par la pression d’une plaque gravée en creux ou en relief. L’estampage est dit « à froid » si le décor n’a que la couleur de l’ensemble du plat.
- Estampe : image gravée, quelque soit le procédé ; elle est dite originale s’il s’agit de la première impression.
- Étiquette de titre : morceau de papier, de toute forme et de tout format, en général imprimé, mais quelquefois manuscrit, qui porte le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage et qui est collé au dos ou sur le premier plat du volume. Lorsque le livre est relié, on parle de pièce de titre.
- Étui : boite en carton, ou dans une autre matière, recouverte ou non de papier, tissus ou cuir, illustrée ou non, dans laquelle on glisse un ou plusieurs volumes et qui, n’étant pas fermée, laisse apparaitre le dos broché ou relié de l’ouvrage ; les bords, supérieurs et inférieurs, peuvent être arrondis pour épouser la forme d’une reliure ; on parle d’étui bordé lorsque le tour de l’ouverture de l’étui est garni de cuir ou d’une autre matière. Lorsque l’étui est complété d’une chemise, l’ensemble s’appelle un emboitage.
- Ex-dono : a- mention manuscrite indiquant que le livre a été offert ; il peut y avoir le nom du donateur et / ou sa signature, ainsi que le nom du destinataire.
b- mention dorée sur les plats ou sur une pièce spéciale collée, qui indique le donateur et / ou le destinataire. - Ex-libris : nom du propriétaire ou des propriétaires successifs de l’ouvrage, soit simplement manuscrit, soit sous forme de tampon ou cachet sec ou humide, soit imprimé, illustré ou non, souvent symbolique ou décoratif ou armorié, souvent aussi anonyme ou avec juste les initiales ou une devise.
- Exemplaire de travail : se dit d’un ouvrage dont le mauvais état ne le destine pas à une précieuse collection ; en général, il s’agit d’un exemplaire débroché ou dérelié, ou sans couverrture, ou avec des feuillets détachés, etc. ; cet exemplaire est juste destiné à la lecture avec d’éventuelles annotations.
- Exemplaire nominatif : exemplaire imprimé pour celui qui en est le destinataire, avec son nom imprimé ou manuscrit ; ceci concerne quelquefois des ouvrages achetés en souscription ou édités par un groupe de bibliophiles ou destinés à certaines personnes par l’éditeur, notamment certains tirages de tête.
- Fac-similé : reproduction, soit à l’identique, soit légèrement agrandie ou diminuée, d’une pièce manuscrite (feuillet original d’un texte, lettre, autographe, etc.), soit d’une illustration, d’un document, dessin, etc., destiné à venir illustrer un ouvrage ; le fac-similé ne peut pas être confondu avec un original quel qu’il soit.
- Façonnage : ensemble des opérations nécessaires pour transformer des feuilles imprimées en volumes : pliage en cahiers, assemblage des cahiers, brochage (couture avec un fil pour rendre les cahiers solidaires), pose de la couverture collée au dos, massicotage des tranches, reliure, etc.
- Fascicule : ouvrage de faible épaisseur, qui peut éventuellement faire partie d’une série qui forme un tout (ouvrages publiés en fascicules ou livraisons).
- Faux-nerfs : décor réalisé au dos des livres, en lieu et place des nerfs apparents ; ils ne servent pas à la reliure proprement dite, mais permettent de garder l’apparence et l’équilibre du dos en maintenant l’alternance des caissons séparés par des nerfs.
- Faux-titre : titre d’un livre, d’un tome ou d’un chapitre, imprimé en abrégé sur un feuillet qui précède le titre ou le chapitre concerné.
- Fer : outil de relieur composé d’un décor en cuivre, en bronze ou en laiton gravé, prolongé d’une tige métallique emmanché dans une poignée en bois et qui, chauffé, permet au relieur de pousser ce décor sur le cuivre en y laissant l’empreinte en creux, dorée, à froid (sans or), ou en couleurs ; le fer est un outil fixe contrairement aux roulettes et palettes qui, elles, sont mobiles.
- Fers de collège : décor, doré ou à froid, représentant l’emblème ou les symboles ou la devise d’établissements scolaires, du primaire à l’université, publics ou privés, en général sur les exemplaires de Prix.
- Feuillet : feuille d’un livre, composé de deux pages : le recto en face de soi et le verso, derrière ; dans un ouvrage, le nombre de feuillets doit toujours être pair, sauf s’il s’agit d’un recueil en feuilles libres non pliées ou montées sur onglets.
- Figure : illustration reproduite dans un ouvrage, gravée en général, hors-texte ou dans le texte ; il peut s’agir aussi, dans les ouvrages à caractère scientifique, de croquis, schémas, formes géométriques et autres.
- Filet : ligne, droite ou courbe, imprimée, dorée ou à froid, destinée à souligner, séparer, encadrer des textes ou, en reliure, à participer au décor ; le filet peut être continu ou en pointillé, gras (c’est à dire large) ou maigre (fin), double, alterné, etc.
- Fleuron : petit ornement qui orne une page de titre ou un début de chapitre ou sert de cul-de-lampe et en reliure, petit fer décoratif qui orne les entre-nerfs, les coins ou centres des plats.
- Folio : feuillet, chiffré ou non, d’un ouvrage imprimé ou manuscrit. Un ouvrage in-folio est composé de feuilles pliées en deux.
- Format : depuis les débuts de l’imprimerie, le format des ouvrages correspond au nombre de plis de la feuille imprimée.
-in-plano : feuille entière
-in-folio : feuille pliée en 2, soit 4 pages
-in-quarto ou in-4 : feuille pliée en 2 fois, soit 4 feuillets de 8 pages
-in-octavo ou in-8 : feuille pliée 3 fois, soit 8 feuillets et 16 pages
-in-dodecano ou in-12 : feuille pliée 4 fois (deux fois dans la longueur et deux fois dans la largeur), soit 12 feuillets et 24 pages
Après le pliage, chacune des feuille est devenue un cahier, qui porte un numéro d’ordre (ou signature) dans le bas de sa première page. Dès les débuts de l’imprimerie, les formats ont donné, à cause de la taille de la feuille imprimée, des dimensions différentes aux ouvrages ; avec l’évolution des techniques de fabrication du papier et des presses à imprimer, puis avec l’apparition des rotatives, les formats dits bibliophiliques ont laissé place à des formats conventionnels qui s’expriment en centimètres et millimètres. Il est important, pour les ouvrages anciens jusqu’au début du XXe siècle, d’apprendre les formats les plus courants afin d’identifier très précisément une édition par rapport à une autre. - Frontispice : gravure, portrait, photographie, dessin, illustration de toute nature, placée en face du titre d’un ouvrage.
- Galerie de ver : trou sinueux ou droit, creusé dans une reliure ou dans le papier d’un ouvrage par un ver, qui peut être de peu d’importance s’il traverse un ouvrage dans son épaisseur (chaque page n’a qu’un petit trou), ou plus grave s’il affecte un ou plusieurs feuillets, dans le sens de la lecture avec une atteinte au texte.
- Garde : feuille de papier non imprimée, blanche ou décorée, placée en début d’ouvrage pour faire la liaison avec la reliure ou la couverture. Dans les reliures de luxe, les gardes peuvent être en peau, en soie, en tissus, en papier décoré à la main, etc.
- Glossaire : explication des termes anciens, ou étrangers ou spécialisés ou peu connus, d’un ouvrage.
- Gommage : application au pinceau d’une trace brillante de gomme arabique ou de blanc d’œuf sur certaines couleurs manuelles, afin d’en fixer les pigments ou de leur donner de la profondeur en créant un effet optique de relief.
- Gouttière : tranche extérieure d’un livre relié, à l’opposé du dos, de forme concave, dorée ou non.
- Gravure au burin : gravure qui se pratique en creux sur la planche de cuivre, avec un outil en acier, très fin au bout, et qui, passé par le graveur, va enlever de minuscules copeaux de cuivre afin de réaliser une composition, un décor, un dessin ; à l’encrage, le dessin en creux se remplit d’encre qui se dépose ensuite sur le papier lors du passage en presse ; l’encre déposée forme un léger relief qui, comme l’eau-forte, peut être touché du bout du doigt ; comme l’eau-forte, la gravure au burin doit être protégée par une serpente de papier de soie afin de ne pas maculer la page en vis à vis.
- Hors-texte : illustration (gravure, photographie, fac-similé, carte, tableau, etc.) imprimée à part, quelquefois sur un papier différent, soit recto soit recto et verso, et qui n’est pas comprise dans la pagination de l’ouvrage ; lorsqu’elle est comprise dans la pagination, on parle alors de « pleine page » ; il arrive, lorsque l’on veut faire une description rapide, que des « pleines pages » soit nommées « hors-texte ».
- Iconographie : ensemble des illustrations d’un ouvrage, y compris les hors-texte ou les reproductions de documents, les schémas, croquis, etc.
- Illustration (L’) : ensemble de dessins, décors, photographies, etc., destinés à embellir un ouvrage ou à donner une représentation figurée du texte.
- Impression : résultat du passage en passe d’une feuille de papier ou de carton sur laquelle l’encre vient se déposer sous forme de texte ou d’illustration ; une impression de bonne qualité donne un texte ou des illustrations bien nets et bien contrastés ; lorsque la typographie ou les supports d’images (bois, cuivre, acier, zinc, pierre lithographique, etc.) sont usés, l’impression peut présenter des zones mal imprimées ou grises ou trop encrées ou même blanches, ce qui nuit à l’esthétique d’ensemble.
- Imprimatur : formule latine utilisée pour les ouvrages religieux ou publiés par des Religieux, qui autorise (« qu’il soit publié ») la publication ; autorisation accordée par la hiérarchie religieuse.
- In : devant 4, 8, 12, 16, 18, 24, 32, folio, quarto, etc. : voir « Format ».
- Incunable : du latin « incunabulum » : berceau ; livre ou document sorti du berceau de l’imprimerie, c’est à dire imprimé entre les débuts de l’imprimerie typographique (avec des caractères mobiles) et le 31 décembre 1500 ; les impressions de 1501 à 1510 sont appelées post-incunables. Par extension, ce mot est utilisé pour d’autres procédés : « incunable de la lithographie » (lithographie entre 1796 et environ 1820), « incunable de la photographie » (livre illustré par des tirages photographiques collés, avant 1880).
- Index : liste des noms propres, des lieux géographiques ou des sujets cités dans un ouvrage, et qui renvoie au numéro de la page concernée.
- Index librorum prohibitorum : liste alphabétique des livres interdits ou condamnés par du décret du Vatican pour des raisons religieuses, philosophiques ou de bonnes mœurs.
- Inédit : texte imprimé qui n’avait fait l’objet d’aucune publication avant celle que l’on a sous les yeux ; ou texte, soit manuscrit soit tapuscrit, qui n’a pas encore été publié.
- Insolé (e) : se dit en général d’une couverture ou d’une reliure dont la papier, le cuir ou l’emboitage a été plus ou moins, entièrement ou partiellement, éclairci ou pâli par une exposition trop longue à la lumière (dos, plats, coins, bandes, etc.).
- Interfolié : exemplaire d’un ouvrage qui a été rebroché ou relié avec des feuillets vierges intermédiaires pour permettre de travailler, c’est à dire compléter, corriger, commenter en face de la partie du texte concernée.
- Interligne : espace blanc qui sépare les lignes écrites ou imprimées et qui, normalement, est proportionnel à la taille des caractères.
- Italique : caractère typographique penché vers la droite ; les caractères droits sont appelés romains. L’italique est plus particulièrement utilisé pour les citations.
- Jaquette : feuille de papier, de carton souple, de plastique, de rhodoïd, qui recouvre la couverture ou la reliure d’éditeur d’un ouvrage, avec deux rabats à l’intérieur de chaque extrémité.
- Judaïca : ouvrages et documents qui ont un rapport avec les Juifs, la religion juive, l’antisémitisme, le Judaïsme, le sionisme, etc.
- Justification du tirage : mention manuscrite ou imprimée qui donne des renseignements sur l’édition, le nombre d’exemplaires, leur répartition numérotée selon les différents papiers utilisés à l’impression et les divers éléments complémentaires qu’ils doivent comporter (dessin original, page du manuscrit, planches refusées, suites, cuivre, etc.).
- Keepsake : mot anglais passé dans la langue française, qui désigne des ouvrages collectifs agrémentés de gravures et, la plupart du temps, en reliure d’éditeur ou en cartonnage romantique.
- Lavis : dessin à l’encre de Chine dont certaines parties, allégées d’eau, sont traitées au pinceau ou avec le doigt selon la technique de l’aquarelle.
- Lettres rondes : caractères romains, par opposition aux caractères gothiques ou italiques.
- Lettrine : lettre capitale d’un texte, de grand format, décorée, illustrée, stylisée, quelquefois coloriée, qui débute un chapitre ou un ouvrage.
- Listel : en reliure, bande de peau finement parée (amincie par derrière), qui sert à composer des encadrements ou bordures ou parties de reliures mosaïquées.
- Livraison : cahier imprimé (ou multiple), non cousu, expédié régulièrement sur abonnement (chaque semaine, décade, quinzaine ou mois) ; partie d’un ouvrage qui, à terme, constitue une œuvre ; les livraisons avaient parfois une couverture propre.
- Livre (ou pliage) en accordéon : ouvrage soit chinois ou japonais, soit s’en inspirant, imprimé sur du papier fin (papier de Chine ou du Japon, de riz, de bambou, ou crépon), d’un seul côté, et qui est plié de façon à présenter un recto et un verso, mais avec deux feuilles ; il est souvent relié par un cordonnet qui le traverse de part en part sur le côté, ou alors pris entre deux planchettes.
- Livre de fête : ouvrage consacré à la réception, ou au sacre de personnages de toute première importance (princes et princesses, rois, empereurs) ; souvent de très grand format et armoriés, leurs gravures retraçaient les spectacles et festivités de l’événement.
- Livre de raison : recueil manuscrit qui retrace, chronologiquement, la vie d’une famille (naissances, baptêmes, mariages, décès), souvent sur plusieurs générations ; souvent, le livre de raison était rédigé sur les feuillets de garde d’ouvrages religieux y compris les livres d’heures, avec des feuillets rajoutés.
- Livre d’emblèmes : livre à figures, très en vogue aux XVIe et XVIIe siècles ; les figures sont des vignettes symboliques gravées sur cuivre, accompagnées d’une devise ou d’une phrase édifiante, souvent morale.
- Livre d’Heures : ouvrage religieux manuscrit puis imprimé, à usage personnel ou de famille, la plupart du temps enluminé et orné de miniatures.
- Maculage : décharge d’encre qui se produit entre deux feuillets vis à vis lorsque l’un des deux a été soit trop encré au tirage, soit que l’on ait relié le livre trop vite, avant séchage complet. Pour éviter aux gravures de maculer, on les protège par une serpente de papier de soie.
- Manchette : court texte imprimé en marge des pages pour résumer un paragraphe ou un passage de l’œuvre que l’on peut retrouver plus facilement.
- Marges (à toutes) : volume qui n’a été ni rogné, ni ébarbé, tel que sorti des presses.
- Maroquin : peau de chèvre, solide et très décorative, dont les veinures peuvent prendre des formes différentes, naturelles ou après traitement ; il est utilisé pour les reliures de luxe ; les maroquins anciens sont polis de façon à offrir une surface brillante. Le maroquin à grain long est traité et pressé pour présenter une surface qui peut ressembler à un gaufrage serré.
- Marque typographique d’imprimeur ou de libraire : dessin gravé, emblématique ou symbolique, d’identité d’un imprimeur ou d’un libraire, que l’on rencontre à la page de titre ou au colophon, et quelquefois au dernier feuillet blanc d’un ouvrage.
- Massicot : outil métallique hydraulique, avec une ou plusieurs lames mobiles en acier, qui permet de couper net une bonne épaisseur de papier ou de carton ; c’est le massicot qui permet d’égaliser les tranches des ouvrages à la reliure et actuellement en fin de façonnage.
- Mazarinade : nom donné aux milliers de pamphlets, libelles, satires, etc. publiés pendant la Fronde (mi-XVIIe siècle), clandestinement la plupart du temps, mais pas toujours, contre le cardinal Mazarin et son entourage.
- Militaria : nom de genre donné aux ouvrages et documents, manuscrits ou imprimés, concernant l’art militaire.
- Miniature : peinture à la gouache et à l’or, de petite dimension, illustrant un manuscrit ; dans ces ouvrages, religieux ou profanes, les miniatures étaient exécutées par de véritables artistes, les textes étant l’œuvre de copistes.
- Minuscule : livre de très petite dimension, de 70 mm de hauteur au maximum.
- Moire : tissu de soie naturelle ou artificielle, qui donne des effets lumineux qui ondulent lorsqu’on les bouge ; elle est utilisée pour des gardes et contreplats dans une reliure.
- Monté sur onglet : feuille, gravure, carte, document dont le format ou la matière ne permet pas d’être cousu directement avec les cahiers d’un ouvrage et qui est collé sur une bande de papier qui, pliée, sera cousue dans l’ouvrage.
- Mors : liaison entre le dos d’une reliure et les plats, sur toute la hauteur, du pied à la tête ; à l’intérieur de l’ouvrage, cette liaison est appelée charnière.
- Mouillure : trace d’eau ou d’humidité, plus ou moins foncée, qui se traduit par une ou plusieurs auréoles.
- Nerf : à l’origine, nerf de bœuf ou cordon de cuir, autour duquel étaient cousus les cahiers d’un ouvrage et qui permettait de les rendre solidaires de la reliure ; ces nerfs font une saillie sur le dos des reliures en peau ; dans les reliures en vélin (parchemin), les nerfs n’apparaissent pas et les dos lisses ; ils ont ensuite été remplacés par de la ficelle ; dans d’autres reliures, une mince galerie, pratiquée au dos des cahiers, permet d’y loger le nerf et d’obtenir un dos lisse que l’on peut décorer de faux-nerfs, symbolisés par un décor doré ou à froid.
- Oblong : format d’un livre ou document dont la largeur est supérieure à la hauteur ; on dit aussi « à l’italienne ».
- Offset : procédé d’imprimerie sans typographie : le texte ou les illustrations sont reproduits sur des films positifs ; le film est transféré sur une plaque de zinc souple, sur laquelle viendra s’accrocher l’encre d’imprimerie qui, elle-même, sera recueillie en négatif sur une plaque de caoutchouc posée sur un cylindre, elle pourra alors imprimer la feuille de papier en positif, c’est à dire lisible.
- Onglet : bande de papier plus ou moins épais, sur lequel on colle des feuilles, gravures, documents, cartes, et qui peut être relié avec l’ouvrage une fois qu’il a été plié ; la partie simplement pliée, qui ne supporte aucun document, s’appelle un rappel et n’est pas la marque de feuillets qui auraient été coupés.
- Page : chacune des deux faces d’une feuille.
- Pages de garde : feuilles de papier, blanc ou décoré, placés au début et à la fin d’un volume par le relieur ; la première garde est à moitié collée sur le contreplat supérieur, l’autre moitié constituant un feuillet ; en fin d’ouvrage, c’est la dernière page de garde qui est collée sur le contreplat inférieur. On trouve aussi des fausses gardes dans les livres brochés.
- Pagination : numérotation arithmétique des pages ou des planches ou des feuillets d’un ouvrage ; dans ce dernier cas, il s’agissait du foliotage ou foliotation.
- Palladium : métal blanc de couleur argent, utilisé dans la reliure soit pour le décor soit pour le titrage de la même façon que l’or.
- Papier chandelle, ou à chandelle : papier de mauvaise qualité, très gris, utilisé pour certaines éditions populaires à prix modique et destinées au colportage.
- Papier couché : papier dont une face ou les deux ont été enduites d’une poudre minérale et qui donne plus de solidité et d’opacité au papier ; un couché brillant est un papier glacé grâce à une couche de talc, passé entre deux cylindres à forte pression.
- Papier de Hollande : papier vergé, en général pur fil, de première qualité, fabriqué traditionnellement en Hollande ; il est très souvent légèrement teinté.
- Papier dominoté : papier ancien, décoré de motifs d’une ou plusieurs couleurs, souvent géométriques, imprimés à l’éponge ou grâce à des bois grossièrement gravés ; le papier dominoté a été très utilisé en couverture d’ouvrages en attente de reliure.
- Patron : feuille de carton ou métal très fin et souple dans laquelle on découpe des forment qui servent à colorier certaines zones d’une planche à l’aquarelle ou à la gouache, sans déborder autour ; cette technique est celle du pochoir.
- Percaline : fine toile enduite, collée sur du carton, et qui est largement utilisée, notamment dans les reliures d’éditeurs, sous le nom de cartonnage lorsqu’elle est teintée et décorée par pression de plaques gravées des motifs les plus divers ; sous l’action de l’eau, elle se décolore et fait des cloques.
- Phototypie : procédé pour imprimer les photographies, inventé en 1850 par Louis-Adolphe Poitevin.
- Pièce de titre : étiquette de cuir ou papier simili-cuir, collée au dos d’un ouvrage, et quelquefois sur le plat, portant le nom de l’auteur et le titre ; elle est dite pièce de tomaison lorsqu’elle indique le numéro du volume d’une même série.
- Pied : partie inférieure d’un volume, du dos, du plat, d’un feuillet, etc.
- Piqûres : petites taches roussies ou noircies, produites par l’humidité ou la projection d’un petit nuage de fines goutelettes chaudes ou acides, ou micro-moisissures, qui affectent certaines reliures ou certains papiers ; on peut les confondre avec des rousseurs qui, elles, sont une réaction chimique se produisant sur des papiers acides.
- Placard : feuille, plus ou moins grande, imprimée à la hâte d’un seul côté, destinée à être collée, clouée, punaisée ou distribuée ; elle relate souvent un événement, une chanson, un calendrier, etc. et n’a aucun caractère officiel, contrairement à l’affiche qui a théoriquement un côté plus officiel, public ou privé.
- Planche : illustration, en général hors-texte, gravée, lithographiée, photographique, etc., à pleine page ou dépliante ; les « livres à planches » sont des ouvrages anciens illustrés de gravures.
- Plats : parties d’un volume qui, en général, forment le côté le plus grand ; ils sont bordés par le dos et les trois tranches et sont d’un format égal ou supérieur à celui des feuilles ; il y a le plat supérieur et le plat inférieur ; l’intérieur d’un plat se nomme contreplat.
- Pochoir : procédé de mise en couleurs d’illustrations ou de planches, à l’aide de patrons qui sont de minces feuilles de carton ou de métal, découpées selon la forme de la zone à colorier, à l’aquarelle, à la gouache ou avec des encres de couleurs, appliquées avec des brosses.
- Pointe sèche : procédé et outil de gravure qui permet de dessiner en creux, en enlevant de minces copeaux de cuivre ; l’encre vient remplir ces creux et se dépose ensuite sur la feuille de papier lors du passage en presse ; sur une pointe sèche, l’encre forme, comme sur une eau-forte, un léger relief qui doit être protégé par une serpente pour éviter une décharge sur la page vis à vis de la gravure.
- Pontuseaux : dans le papier vergé, lignes claires parallèles et espacées, laissées en filigrane par les fils métalliques qui constituent l’armature du grillage (les fils serrés perpendiculaires sont les vergeures) d’une forme (cadre grillagé délimitant une feuille de papier lors de sa fabrication).
- Pré-originale (édition) : première impression d’un texte dans un périodique (en général), avant la parution originale ; de nombreuses préoriginales présentent l’intérêt d’avoir échappé à la censure ou à l’autocensure et de livrer un texte avant tout remaniement.
- Premier tirage : mention qui s’applique aux estampes, aux livres illustrés si le texte est déjà paru, aux livres à figures et aux rééditions qui présentent des particularités.
- Première édition en librairie (ou mise dans le publique, ou publique) : ces formules sont employées lorsqu’il y a déjà eu une édition hors-commerce, ou avec un tirage à part réservé à un petit nombre.
- Première édition séparée : ouvrage paru précédemment en édition originale au sein d’une édition collective, avec éventuellement un autre titre, ou partie d’une œuvre déjà publiée, qui constitue un ouvrage en soi.
- Privilège : Autorisation d’imprimer un ouvrage, délivrée par une autorité au nom du détenteur suprême du pouvoir : Empereur, Roi, Prince, Duc, Reine, Régent, etc.
- Prospectus : document imprimé d’une ou plusieurs pages et de tout format, quelquefois illustré ou accompagné d’un spécimen de planche, qui annonce la publication d’un ouvrage. Il est appelé prospectus de souscription lorsqu’il est destiné à souscrire, avant la parution, à ou ouvrage avec possibilité éventuelle de choisir son papier. Ces documents sont indépendants de l’ouvrage lui-même, mais constituent un petit plus, surtout si le titre ou le tirage a été modifié entre-temps.
- Quadrichromie : procédé d’impression en couleurs à partir d’un document tramé, c’est à dire dont chaque couleur de base (cyan, jaune, magenta, plus le noir) a été transformée en points plus ou moins épais et rapprochés ; la feuille de papier est imprimée quatre fois et c’est la multitude des points de ces trois couleurs plus le noir qui va donner toute la gamme des couleurs combinées et nuancées.
- Quatrième de couverture : face extérieure de la fin d’un ouvrage broché, souvent occupé par un dessin, un symbole, une annonce de parution ou l’annonce des derniers ouvrages parus sur le sujet ou au catalogue de l’éditeur ; elle peut aussi porter le portrait de l’auteur, quelques renseignements biographiques et un résumé avantageux de l’ouvrage.
- Queue : partie basse du dos d’un ouvrage ou d’une reliure ; on utilise également le terme « pied ».
- Rabats : partie d’une couverture d’une jaquette, d’une chemise ou d’un portefeuille qui se replie vers l’intérieur de l’ouvrage ou, dans le cas de certains portefeuilles, par dessus les tranches, avec des lacets ou des rubans pour les fixer.
- Raciné : décor du cuir des reliures qui imite les racines ou la loupe de certains arbres.
- Réclame : mot, ou début de mot, imprimé dans la marge inférieure droite de la dernière page d’un cahier, identique au premier mot, ou début de mot, au début du cahier suivant et qui permet de vérifier la continuité du texte.
- Recto : première page d’une feuille, qui porte un chiffre impair, par opposition au verso, qui est la page derrière et porte un numéro pair ; lorsqu’il s’agit de couvertures, de gravures, de photographies, de documents, il s’agit de la face imprimée, illustrée, etc. que l’on a en face de soi ; le verso est donc le dos.
- Recueil factice : réunion de documents ou d’ouvrages différents, avec, ou non, un thème identique.
- Réédition : nouvelle édition d’un texte, avec une nouvelle typographie et présentation ; les rééditions à l’identique sont des retirages.
- Réglé : se dit de l’exemplaire d’un ouvrage qui a été l’objet d’une réglure qui est formée de lignes droites rougeâtres, tracées à la règle et qui encadrent le texte tout en soulignant les titres, etc. Faite à la main, cette réglure était une opération longue et précise destinée à mettre en valeur la typographie.
- Rehaussé : se dit de dessins originaux ou imprimés, illustrations, gravures, lithographies, cartes géographiques, dont certains détails sont aquarellés ou gouachés à la main, au pinceau, ou à l’or ou à l’argent.
- Réimposé : se dit de certains ouvrages imprimés sur un papier d’une plus grande dimension que le reste de l’édition, sans que la typographie soit modifiée ; on obtient ainsi des marges beaucoup plus importantes, qui mettent en valeur le texte imprimé ; en général, la réimposition s’accompagne de papiers de luxe.
- s.d. : sans date
- s.l. : sans lieu d’impression ou d’édition indiqué.
- s.n. : sans nom : sans identification d’éditeur ou d’imprimeur.